Les écoles de cette commune littorale de Vendée ne figurent pas parmi la liste des 59 établissements volontaires confirmés qui participeront à l’expérimentation. Parmi les professionnels des établissements concernés, la mesure et la méthode crispent. Tout se jouera lors des conseils d’écoles qui devraient se tenir en mars prochain. « D’après les remontées des professionnels des écoles talmondaises que l’on a, il y a un refus de cette expérimentation », rapporte Céline Lacoste, secrétaire écoles au syndicat SE-UNSA 85. « On a l’impression que pour les écoles publiques, ça tombe un peu à l’eau », abonde Liliane Alibert, DDEN.
Historique des évènements
Après avoir réalisé "une consultation en ligne afin de «prendre la température» sur la question de l'uniforme à l'école", on apprend que la mise en place doit être décidé au premier trimestre 2024. Il est temps de montrer à la mairie de Talmont quel est l'avis de sa population.
La démonstration que les chiffres du sondage ne sont pas fiables est publiée, en effet un internaute a pu voter 500 fois, le sans-culotte a pu voter sans habiter dans la ville, et la mairie admet avoir filtré les résultats au moins par IP. De plus les panneaux d'affichage de la ville invitaient publiquement à voter, et rappelons que Talmont est une ville très touristique. Il est évident que n'importe qui a pu participer, est-ce toujours aux parents d'élèves de choisir ?
Le journal des Sables publie les résultats officiels communiqués par la mairie. On y apprend que "« Ce n’est pas un sondage d’opinion » Des habitants de Talmont-Saint-Hilaire ou d’autres communes un peu curieux ont pu en faire l’expérience : tout le monde pouvait participer à la consultation sans pour autant être parent d’élèves." Ainsi que "Les commentaires laissés par les parents...»" alors qu'il est à noter qu'il n'y avait pas de champ de commentaire libre en fin de sondage pour laisser un avis. On apprend aussi que le maire aurait "ouvert en cours de route la consultation à l’ensemble de la population", sans en avoir informé les parents d'élèves.
La mairie transmet les résultats aux parents d'élèves par email, uniquement concernant l'école dans laquelle sont scolarisés leurs enfants. On y apprend que "le Ministère de l’Education Nationale a souhaité s’associer à notre démarche et s’engager aux côtés de la ville, notamment financièrement, dans le dispositif d’expérimentation annoncé par le Ministre Gabriel Attal."
Clôture du sondage
Le Figaro nous apprend qu'il y aurait un taux de participation de 80% et "Seules les écoles intéressées le mettront en œuvre. «Il n’y a pas de loi qui impose ou interdit la tenue de l'uniforme. Le règlement intérieur fait foi»".
A deux jours de la fin du sondage, plusieurs articles font leur apparition. Par exemple on apprend que "L'école ce n'est pas que des murs, c'est aussi une manière de l'habiter, explique le maire Maxence de Rugy, d'habiter ensemble, d'expérimenter la vie collective, l'idée est de créer un esprit de groupe face aux fractures que connaît notre pays"
Ouest France publie le résultat du débat qu'ils ont organisé sur leur site.
Le Sans-Culotte 85 publie une vidéo dans laquelle ils se mettent en scène en votant sur le sondage en question, tout en admettant ne pas être concernés car habitant dans d'autres communes, ou n'ayant pas d'enfant.
On y apprend que "Deux surchemises par an et par enfant seront fournies par la mairie, est-il expliqué. La chemise sera récupérée uniquement les vendredis soir par les familles pour être lavée et rapportée chaque lundi matin."
Certains parents d'élèves retrouvent le modèle de blouse chez Petit Picotin, pour 45 € l'unité. A deux par élève et pour 574 élèves, la facture devrait en grimper plutôt à 51 660 €, au lieu de 20 000 €
Publication d'un article dans Actu.fr dans lequel on apprend que la réunion d'informations concernait cette initiative et non principalement la rénovation des deux écoles publiques. On y apprend que l'uniforme y est proposé "pour lutter contre toutes les formes de discrimination, mais aussi de racket et de vol qui sont des préoccupations importantes pour les parents, les équipes éducatives et les édiles." ainsi que "Tout comme dans les clubs sportifs collectifs, nous souhaitons ardemment que les enfants se sentent, avec cette chemise, faisant pleinement partie d’une équipe, d’un groupe, d’une fratrie. On veut que chacun trouve sa place identitaire sans jugement de valeurs." pour un coût estimé de 20 000€
Un lien vers le sondage est envoyé aux parents d'élèves. Celui-ci court jusqu'au 15 novembre. Chaque formulaire envoyé compte pour les deux parents, quelle que soit la composition familliale. De plus il n'est pas sécurisé par mot de passe, et il est possible de soumettre celui-ci autant de fois que l'on veut en ouvrant une fenêtre de navigation privée à chaque fois.
La nouvelle se répand et les enseignants sont confrontés aux questions des parents d'élèves, sans aucune information à leur transmettre.
M. Le Maire annonce la mesure à la fin de la réunion d'information concernant l'école. Il est annoncé que rien ne sera fait sans l'accord des parents d'élèves, et qu'un sondage sera transmis par email à ces-derniers. Seuls 30 d'entre-eux étaient présents sur les 200 attendus lors de cette réunion.
Le maire de Talmont-Saint-Hilaire, Maxence de Rugy, informe les directrices et directeurs d'écoles Talmondaises de sa volonté de mettre en place l'uniforme scolaire. Il ne s'agit pas d'une concertation.