Une meilleure inclusion des minorités ?
Cet article fait parti de notre dossier sur le port de l'uniforme. Retrouvez le sommaire ici.
Sources en lien dans le texte et à la fin de l'article.
L'uniformisation peut exacerber les discriminations et rendre les différences physiques et comportementales plus visibles. L'uniforme ne permet pas de favoriser l'acceptation de la diversité, comme les distinctions de genre dans les tenues et les problèmes de taille des vêtements selon la morphologie.
Là encore, l’uniforme peut être au contraire un facteur aggravant des discriminations... Et malheureusement, particulièrement pour les minorités.
Ici c’est pourtant assez logique, car si nous sommes tous habillés de la même façon les différences physiques se voient... comme le nez au milieu de la figure.
De plus, c'est évident mais les différences comme les accents ou tics de langage, bien souvent sujet de moqueries, ne disparaissent pas avec l'uniforme.
Qui plus est, à cause de l'uniformisation forcée, il peut même saper les efforts visant à l'acceptation d'autrui. Les élèves n'apprennent pas à vivre avec la différence et la diversité car elles sont vues comme des anomalies.
On peut noter également que certains pays, si ce n’est la plupart, ont des uniformes distincts pour les garçons et les filles. Ce qui de toute évidence ne permet pas une égalité de genre.
D’autre part, certaines particularités physionomiques peuvent au contraire être exacerbées. En effet, si une ou un élève a une taille plus fine ou large que les modèles proposés, sa particularité en sera d’autant plus visible.
De même, si la tenue rétrécit ou que l’élève grandit en cours d’année sans possibilité pour les parents de l’adapter, cela risque aussi d’être source de quolibets.
Dans notre cas, la différence sera d’autant plus marquée par le fait que les élèves arriveraient en tenue “civile” avant d’enfiler la tenue scolaire dans l’enceinte de l’école, à la vue de tous. Croire qu’ils ignoreront ce qui existe sous cette blouse est assez invraisemblable.
Malgré tout, est il possible que des effets sociaux négatifs soient contrebalancés par des effets positifs sur les résultats scolaires ?