L'uniforme permet-il de masquer les différences sociales ?

Par Arthur Lemoine - le 14/01/2024

Cet article fait parti de notre dossier sur le port de l'uniforme. Retrouvez le sommaire ici.

Sources en lien dans le texte et à la fin de l'article.


L'uniforme peut accentuer la stigmatisation des élèves pauvre. Le financement des uniformes par les impôts est difficilement durable. Il est plus pertinent d'enseigner l'acceptation des différences plutôt que d'imposer une uniformité feinte.
Image représentant trois étudiantes. Les 3 sont d'origine sociale différentes visible grâce à des lunettes de soleil de luxe ou des téléphones portables et ce malgré qu'elle portent le même uniforme.

Contrairement à l’idée reçue, elles ne sont pas gommées... elle peuvent même être accrues ! Par exemple, en Ecosse le coût moyen des uniformes est de 337£ / an alors que les aides pour les familles les plus précaires ne dépassent pas les 150£ / an.

Conséquence : les plus pauvres ont des vêtements d'occasion clairement visibles à l'école, et sont ainsi davantage stigmatisés. Notez le coût équivalent à l’allocation de rentrée scolaire.

Car même pris en charge par la collectivité dans le cadre de l’expérimentation proposée, cela reste nos différents impôts. Et d’ailleurs jusqu’à quand ? Car j’imagine difficilement la gratuité se poursuivre après l’expérimentation.

Qu’en est-il d’un autre marqueur social : j’ai nommé les cartables et affaires scolaires. Faudrait-il aussi les normaliser ? Qu’en est-il également des différentes coiffures, faut-il instaurer une coiffure unique à entretenir toutes les semaines comme en Malaisie ?

Le combat semble vain, d’autant qu’à la fin de la primaire et à l’adolescence l’affirmation de soi prend une importance toute particulière pour notre progéniture. Ne devrions-nous pas au contraire leur apprendre à accepter les différences comme le propose déjà l’éducation nationale ?

Qu'en est-il alors de créer un sentiment d'appartenance, un esprit de corp ?